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T’es important(e) pour nous!

Lydia Barnabé-Roy, journaliste, groupe 40

3 février 2016

 

Le 31 janvier dernier a débuté la 26e semaine nationale de la prévention du suicide. Celle-ci, qui se terminera le 6 février prochain, a pour but de sensibiliser les gens au sujet du suicide et de transmettre le message que ce geste n’est pas une option.

Cette mobilisation, qui est un incontournable au Québec, a pour thème cette année: T’es important(e) pour nous, le suicide n’est pas une option. Cette semaine veut nous faire penser de rappeler aux gens que nous les aimons et que nous tenons à eux.

 

Cet évènement contribue aussi à attirer l’attention des Québécois sur le malheureux phénomène du suicide. Il aide les gens à regarder autour d’eux  pour déceler des signes de détresse chez quelqu’un. De plus, cette semaine fait prendre conscience aux personnes qui ne veulent plus vivre qu’elles ne sont pas seules, qu’il y a des gens autour d’eux qui sont prêts à les aider, qu’il y a des solutions et que l’on peut s’en sortir sans en arriver au pire. Nous  pouvons aider ces personnes. Même si l’existence comporte son lot de difficultés, s’enlever la vie n’est pas une option, car on en a qu’une et il faut la vivre jusqu’au bout, puisque l’opportunité de vivre ne reviendra pas.

 

Depuis 2007, au Québec, on déplore quelque 1100 suicides par an, ce qui équivaut environ à trois suicides par jour. En 2013, on a dénombré 1101 suicides ce qui dépasse de 2,8 fois le nombre de décès routiers. L’AQPS (l’Association québécoise de prévention du suicide) espère ramener le taux de suicide à 0% avec sa campagne de prévention.

 

Plusieurs personnes font partie de la chaîne pour prévenir le suicide. Des organismes soutiennent la cause, par exemple l’AQPS et le Centre de prévention du suicide -CPS- du KRTB, Joanny Thibeault (une élève de 5e secondaire au programme PÉI qui a fait son projet personnel sur ce sujet), et Bruno Pelletier qui a interprété la chanson Regarde autour considérée comme un hymne à la vie. Celle-ci est disponible sur iTunes et tous les fonds recueillis seront versés à l’AQPS.

Nous ne sommes jamais trop informés. Tout ce que nous savons peut nous aider tôt ou tard. J’ai moi-même vécu une situation où une amie ne voulait plus vivre. Je savais qu’elle traversait des moments difficiles et, un soir, elle m’a écrit et j’ai eu vraiment peur pour elle. J’en ai parlé à ma mère qui m’a conseillé de joindre un organisme qui m’aiderait pour sauver mon amie si elle tentait quelque chose. J’étais effrayée et apeurée. Une ressource du centre contacté m’a dit de communiquer avec la police et celle-ci s’est rendue à son domicile. Je tremblais en parlant au policier au bout du fil. Il m’a dit qu’il me rappellerait pour me donner des nouvelles, mais il ne l’a pas fait. Alors, j’étais extrêmement inquiète. Je pleurais…

 

Je savais qu’elle m’en voudrait, mais j’aimais mieux qu’elle m’en veuille et que mon amie vive. Comme je m’y attendais, elle m’en a voulu après coup, mais, plus tard, elle m’a avoué que, si je n’avais rien fait et que je n’avais pas répondu à son appel à l’aide, elle serait passée à l’acte. Elle m’a aussi remerciée, car mon intervention lui a permis de voir qu’elle n’était pas seule et qu’elle pouvait être aidée. Aujourd’hui je suis heureuse de la voir encore en vie et sourire. Je suis heureuse d’avoir suivi mon instinct, car j’ai pu la sauver et lui montrer que j‘étais là, comme d’autres aussi.

 

Ces campagnes sont de belles références qui informent et qui mènent à sauver des vies pour garder les gens que nous chérissons près de nous. Personne n’est à l’abri, tout le monde peut vivre un moment très difficile et ne plus vouloir vivre. Les gens qui sont en difficulté pensent qu’ils sont seuls, mais c’est faux. C’est pour cette raison que cette mobilisation est importante. Elle fait ressortir les ressources disponibles  et permet de reconnaître les signes avant-coureurs chez les personnes souffrantes.

 

Touchant témoignage d’une élève de 5e secondaire

-En fait, deux personnes dans ma famille proche ont tenté de s'enlever la vie. L’une quand j'étais plus jeune et l’autre il n'y a pas si longtemps. C'est comme un couteau dans le ventre quand tu apprends ça. Juste penser au fait que tu aurais pu perdre cette personne, c'est indescriptible comment ça fait mal. Un soir, j'ai eu extrêmement peur qu'une personne que j'adore s'enlève la vie.  Alors, je lui ai écrit une lettre comme quoi c'était inutile et que je tenais à elle. Malheureusement, elle a tout de même tenté le coup. Suite à cela, elle est restée deux semaines à l'hôpital et elle a été suivie par des spécialistes. Maintenant, elle va bien et ne pense plus à ce genre de choses. C'est la preuve qu'en parler et faire confiance à des professionnels de la santé peuvent aider. Par contre, il est toujours mieux de consulter avant qu'une telle chose se produise pour éviter le pire. Trop de gens ont peur de faire des démarches concrètes, mais cela sauve des vies. Il ne faut surtout pas rester seul avec ses problèmes.

École secondaire de Rivière-du-Loup

320, rue Saint-Pierre

Rivière-du-Loup, Québec

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Téléphone: (418) 862-8203 #2651

 

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