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Humains fantômes

Lydia-Barnabé-Roy, chroniqueuse Amnistie, groupe 40

23 février 2016

 

Beaucoup d’injustices se passent partout dans le monde, en ce moment même, sans que l’on ne puisse rien faire sauf en parler pour espérer que ces situations changent. Il y en a tellement… Il y en a auxquelles nous n’aurions jamais pensé ou même imaginé, car pour nous, c’est juste normal que l’on assiste comme spectateur à telle ou telle chose. Triste n’est parfois pas un mot assez fort pour qualifier ces malheurs que de pauvres personnes subissent chaque jour avec leur lot de conséquences. Un phénomène que je ne croyais pas aussi grave, mais qui l’est plus que je m’y attendais est l’apatridie.

 

L’apatridie, un mot si vide de sens quand on n’en connait point la signification, mais si énorme lorsque nous en mesurons les effets. Un mot qui définit la vie de plusieurs malheureux en République dominicaine ou ailleurs dans le monde. L’apatridie définit l’existence d’une personne qui est dépourvue de nationalité légale.  C’est, pour ainsi dire, un individu fantôme.

 

Avec l’apatridie, l’existence n’a pas lieu d’être, une personne n’a pas lieu d’exister. Le droit à une nationalité est totalement bafoué. Pourtant, c’est un droit fondamental pour un être humain d’avoir une citoyenneté. Ce droit, ignoré en République dominicaine, fait bon nombre de malheureux plus que ce que les autorités dominicaines veulent bien divulguer. Et ça, Amnistie le dénonce. L’organisme veut venir en aide à ces pauvres gens, victimes de l’État qui ne veut pas reconnaitre qu’ils existent. Et, à cause de cela, ces personnes sont sans papiers, ce qui apporte de lourdes conséquences dans leur vie.

 

Trouveriez-vous cela normal de ne pas avoir le droit de voyager, de ne pas pouvoir voter ou même de vous présenter aux élections? Aimeriez-vous que vos enfants n’aient pas accès à l’éducation dont ils ont besoin et que vous n’ayez pas le droit aux soins de santé dont vous aurez nécessairement recours plus d’une fois dans votre vie? Serait-il juste que, parce que l’État dit que vous n’êtes «pas là», que vous ne pouviez avoir du travail et qu’ainsi vous ne pouviez pas subvenir aux besoins de votre famille? Souhaiteriez-vous de ne pas pouvoir vous défendre devant la justice? Je ne crois pas!

Cependant, ces violations des droits humains et le fait de ne pas pouvoir participer aux activités publiques sont le vécu quotidien des gens apatrides. Ces victimes doivent souvent travailler au noir dans de très difficiles conditions pour faire vivre leur famille. Des personnes malades doivent se procurer des médicaments par d’autres, mais souvent, cette médication n’est pas adaptée à leur situation. Le fait d’être sans papiers ne vous donne donc aucun droit dans la vie.

 

C’est une décision prise en 2013 par la République dominicaine qui a fait naitre les citoyens fantômes dans ce pays. Cette action «a privé de nationalité toute personne née depuis 1929 de parents ou de grands-parents étrangers sans papiers.», selon Amnistie internationale. Cette seule décision a touché des dizaines de milliers de Dominicains. Une seule et unique décision qui comporte son lot de malheurs. Néanmoins, l’État de la République dominicaine continue de nier que des personnes sont apatrides dans son pays.

 

«D’un coup de crayon, les autorités de République Dominicaine ont rayé de la carte quatre générations de Dominicains.», affirme Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnistie internationale.

 

Un programme aurait été mis sur pied par les autorités dominicaines pour résoudre le problème des gens sans nationalité. Seulement, des centaines de personnes confessent n’avoir eu aucune information à ce sujet ou sinon, seulement après son expiration en février 2015. De plus, les documents à fournir étaient tout simplement impossibles à donner, car ils étaient trop complexes.

 

Un certificat légal de la sage-femme présente lors de leur naissance ou la déclaration écrite de sept témoins pouvant affirmer qu’elles étaient nées dans le pays sont des exemples de preuves qui devaient être fournies. Avouez que cette exigence n’est pas facile à remplir!

 

Nous voulons améliorer la vie extrêmement difficile des ces personnes. Nous voulons faire reconnaitre leur nationalité. Signez la pétition en ligne. Faites votre bonne action de la journée pour eux, pour ceux qui vivent la même chose dans votre pays.

 

L’apatridie est partout, mais nous n’en sommes pas toujours témoins, car elle est moins importante ici qu’ailleurs. Par contre, elle existe. Alors, battons-nous pour qu’une autre injustice de ce monde diminue considérablement ou arrête pour le bien de tous.

 

Pour signer la pétition en ligne, cliquez sur le logo d'aminisie ci-dessous! Merci!

École secondaire de Rivière-du-Loup

320, rue Saint-Pierre

Rivière-du-Loup, Québec

G5R 3V3

Courriel: innedit.esrdl@gmail.com

Téléphone: (418) 862-8203 #2651

 

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