Chers lecteurs, vous savez tous qu’avoir des béquilles est une lourde tâche, mais connaissez-vous le quotidien des béquilleux? Découvrez-le dans cet article.
Commençons la journée du bon pied, enfin sauf ceux qui sont blessés à la jambe droite. Habillage et toilettage, je peux vous dire que mon plancher vibre puisqu'entre de si petits espaces, je ne prends pas mes béquilles, je saute.
Puis, il est venu le moment pour moi de descendre les marches. Eh bien oui, chez moi il y a plusieurs étages! Je suis passée par quatre chemins pour essayer de descendre les marches. Même qu’une fois, j’étais tellement fatiguée que j’ai mis 20 minutes pour monter une dizaine de marches! J’ai l’impression que lorsqu'on se retrouve en béquilles, on a deux fois plus de déplacements. On se rend compte que même les plus petites migrations sont exigeantes.
Une fois à l’école, au moins il y a l’ascenseur, mais le pire c’est que j’ai l’impression que les couloirs s’allongent au fur et à mesure que l’on avance. De plus, mes amis me disaient: «C’est bien, tu peux sortir cinq minutes à l’avance.» Franchement, je préfère bien mieux rester en classe cinq minutes de plus que d’être en béquilles.
Bien sûr, étant sportive, j’ai regardé avec envie mes coéquipiers s’entraîner pendant plus d’une semaine. Heureusement, je serai de retour au jeu dans peu de temps.
Il n’y a pas longtemps, j’ai découvert une vidéo qui explique les difficultés qu’éprouvent les personnes à mobilité réduite dans les grandes villes, notamment Paris. Je vous invite donc à la regarder ici:
Le quotidien avec des béquilles n’est pas facile pour tout le monde. En gros, il faut essayer de se déplacer comme les gens mobiles aussi vite que possible. Ce qui m’a le plus affectée, c’est que je n’ai pu ni skier ni patiner à cause de ma blessure. Alors, je souhaite à tous ceux qui n’ont pas encore eu de béquilles d’en profiter pendant qu’il est encore temps.
Pour finir, un grand merci à toutes les personnes qui m’ont aidée durant ces quatre longues semaines, juste transporter mon sac ou encore m’ouvrir une porte m’a vraiment facilité la vie. Merci encore!
La citation!
«Mon fauteuil m’a menée là où mes jambes ne l’auraient jamais fait. Les gens du milieu handicapé m’ont mise au monde en me permettant de danser à une tonne d’endroits.» De France Geoffroy, danseuse québécoise en fauteuil roulant, 1976- (40 ans).