Autour de nous, un malaise persiste. Malgré les discours d’une société moderne, la générosité n’est toujours pas assez présente. Il faut ouvrir les yeux et raviver la flamme de solidarité qui s’éteint dans nos ventres. Un vent de changement est à nos portes, il ne s’agit que de s’y abandonner. Que ce soit ici, dans la province gelée ou au pays des kangourous, les inégalités sociales sont au cœur des débats. Il est grand temps qu’en région ou en ville, les gens voient ce qui fait de notre Terre, une planète triste. Une planète où l’argent fait le bonheur et où les milliardaires sont toujours gagnants.
Tous pour un, mais pas un pour tous
Enchaînés dans un système de santé favorisant les mieux nantis, les « mangeux de poutines » croulent sous sa lenteur. Payer pour le privé devient l’unique option afin de freiner la tumeur qui s’accroît de plus en plus. Une maladie à deux vitesses, régie par ton compte de banque. « C’est-tu pas beau ça! » Ce n’est plus Mieux vaut prévenir que guérir, c’est mieux vaut payer que crever! Plutôt facile à dire pour un travailleur à salaire minimum qui doit casser son cochon!
Par contre, pour une célébrité qui collectionne les millions, ça sort plus facilement. C’est comme si le « cash » donnait tous les droits, même celui de faire balader ses mains malgré un NON. Être une star, c’est comme partir dix secondes avant la détonation du fusil dans une course, ça donne un net avantage non?
Même dans un cadre strict comme la justice, l’argent crée l’impartialité. Un homme qui se bat contre une multinationale n’a pas le luxe de se pourvoir de sept avocats pour « flasher ». Au contraire, David se ronge les ongles à savoir s’il pourra payer pour se défendre contre Goliath. Il sait très bien que son opposant ne se contentera pas d’un jugement, il poussera toujours plus loin.
En effet, l’argent devient une drogue. Les PDG des industries du tabac sont prêts à vendre la mort sur un plateau d’argent pour 1$ de plus. Non, « être riche et puissant » ne donne pas le titre de faucheuse. Eh oui, PDG ne veut pas dire : Producteur De Gâchis. Il devrait plutôt signifier Producteur De Générosité. « On ne fait pas aux autres ce que l’on ne veut pas se faire faire. » Personnellement, me faire lancer de belles paroles pour me faire planter un couteau dans le dos, ce n’est pas mon activité préférée. Ton tabac, garde-le donc chez toi.
Donner une couronne à son nombril
Je vote pour mettre l’humanité en premier. Les ressources, l’argent, les biens matériels, c’est moins vital qu’une personne. Entre un diamant et un enfant qui se noie, lequel sauveriez-vous? La réponse est évidente, j’espère. Alors pourquoi, plusieurs pays du monde donnent de l’aide humanitaire à d’autres pour en dénicher du profit? Aider devrait être spontané et de bon cœur. Moi, maman m’a toujours dit qu’attendre en retour c’est pas de bon cœur.
À mes yeux, c’est comme avec le communisme : à la base c’est de bonne volonté, mais c’est désormais si égoïste. Oui, parce que malgré le fait que tu vives dans un luxe incomptable grâce à ton peuple qui vit sur son maigre salaire de riz, toi tu dors sur tes deux oreilles. Oh j’avais oublié, sur tes deux oreillers en plumes. Comment est-ce possible? Causer la mort tout en riant entre deux bouchées de caviar…
J’en viens à la conclusion que le problème se situe dans le nombril. Il nous rend avares. En effet, aujourd’hui, payer des taxes sur le petit 5 millions de dollars qui traîne, c’est injuste. Il faut l’envoyer en voyage dans les Iles Vierges, parce que payer pour s’entraider c’est inacceptable. Contourner les lois qui interdisent les paradis fiscaux, c’est devenu du gâteau. C’est devenu simple comme bonjour et pas pour deux ou trois épais… 300 milliards de dollars canadiens qui se fait bronzer au soleil, c’est une pas pire preuve ça, mon Sherlock!
Bref, j’ai bien peur de devoir concéder que, malgré toute la bonne volonté de certains, le poids des dommages est trop lourd. J’ai bien peur également de devoir soulever cette question : l’argent rend-t-il donc sans cœur?