Amimaux

 

Statistiques

Lydia Barnabé-Roy

 

Le Québec est considéré comme étant le pire parent des animaux. On compte environ, chaque année, un demi-million d’animaux délaissés par leurs maîtres et autant qui sont euthanasiés. Et qu’en est-il de tous les autres chiffres? Et ceux de votre région? C’est ce que j’aborderai ici.

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Seulement à Montréal, 50 000 animaux sont abandonnés au cours d’une année. Malgré l’augmentation des adoptions et la diminution d’achat en animalerie, la plupart des animaux que se procurent les Québécois proviennent d’usines à chiots et à chatons. Plus de 1800 usines à chiens sont dénombrées dans notre province et ce, sans connaître celles à chatons. Les usines produisent jusqu'à 4 000 000 animaux par année pour les vendre partout au Canada et aux États-Unis. On en répertorie des centaines de milliers sur le net (ex.: kijiji) et en animalerie où 90% de leurs animaux proviennent de ces endroits.

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Saviez-vous qu’environ 45% des Québécois possèdent un animal qu’ils ne gardent qu’en moyenne deux ans alors que ceux-ci vivent bien plus longtemps que cela? Le Québec est la pire capitale de l’Amérique du Nord pour les abandons! Généralement, nous retrouvons ces êtres esseulés dans des refuges où ils sont tués 80% du temps. Pour vous montrer à quel point c’est un problème au Québec, laissez-moi vous montrer la différence entre nous (8 millions d’habitants) et la France (63,4 millions d’habitants). Comme mentionné au tout début, nous laissons de côté 500 000 compagnons de vie, tandis que chez nos amis français le nombre est de 100 000, soit cinq fois moins, alors que nous sommes huit fois moins dense. Et le pire dans tout ça, c’est que 50% des animaux sont reniés au cours de la période de déménagement! 50%, c’est énorme! Ce moment de l’année est celui où les cas d’abandons triplent. Cette année, entre le premier juin et le premier juillet, 1915 animaux ont été recueillis à la SPCA de Montréal, ce qui constitue un record d’animaux délaissés. C’est une grosse augmentation par rapport aux autres années, soit 1707 en 2014 et  en 2015, 1552.

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Les chats sont vraiment les animaux les plus secourus par les refuges, car ils sont très nombreux. En effet, les chattes peuvent avoir de 2 à 8 chatons par portée et ce, 2 à 3 fois par année. Et sur cette portée, il y aura des femelles qui iront dehors et qui seront fécondées dès l’âge de 6-8 mois. Le cercle vicieux recommence toujours! À la SPCA montréalaise, on peut donc compter trois chiens pour quarante chats à cause du surpeuplement. On en voit même les traces à Rivière-du-Loup. Pour 41 chiens recueillis en 2014, les chats étaient au nombre de 86. De 2010 à 2015, 259 chiens ont été dénombrés, alors que 388 chats ont été comptés.

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Concernant l’euthanasie, la Ville de Québec s’est retrouvée avec une facture annuelle de  160 000$ à payer. 3267 animaux ont vu leur vie se terminer.  C’est une amélioration concernant les chiffres de 2010, mais tout de même. C’est beaucoup! Ce procédé n’est pas la solution. Imaginez...nous sommes environ 7 milliards sur la planète, si nous voulions euthanasier des gens pour en diminuer la quantité, est-ce que ça règlerait le problème? Non. Il faudrait régler le dysfonctionnement à partir de sa source. Sinon, c’est un continuel recommencement. Et, c’est la même chose avec les animaux.

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Il faut sensibiliser les gens! La ville de Québec a commencé à le faire et on voit déjà une amélioration. Le nombre annuel d’euthanasies en 2016 est en voie d’être 2 fois moins élevé que les autres années. Rivière-du-Loup a aussi diminué son nombre d’animaux tués. Depuis 3 ans, aucun chien n’a subi ce triste sort et seulement 14 chats comparé à 2010 où il y en avait 44.

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Ces statistiques sont impressionnantes et je crois qu’elles pourront faire réaliser à quel point l’abandon est un gros problème. Les gens ne sont que peu informés ou ne le sont pas du tout. Ce n’est pas par mauvaise volonté. On commence seulement à sensibiliser et à en parler. Si quelques personnes commencent à faire leur part, d’autres s’ajouteront et ainsi, le problème diminuera petit à petit. En s’aidant, tout sera possible. Je souhaite qu’en lisant, vous puissiez en parler à votre entourage et voir à quel point il est important lorsqu’on a un animal de bien s’en occuper et de prendre ses responsabilités. Dans une de mes prochaines chroniques, j’en parlerai plus en profondeur. Je vous rappelle que vous pouvez toujours donner votre nom pour être famille d’accueil en laissant un message au journal ou sur ma page Facebook Amimaux. Merci de votre lecture!