La semaine des arts se déroule cette semaine au cégep. Tous les étudiants des programmes arts visuels, graphisme et design intérieur sont rassemblés en équipes pour travailler sur des projets. Durant la semaine, il y a une foule d’activités, des ateliers et des conférences. J’ai eu la chance, ce lundi, de rencontrer l’artiste Patrick Forchild que vous connaissez peut-être mieux sous le nom d’Avive.
Il dessine depuis son plus jeune âge, mais c’est lors d’un voyage à Boston que les graffitis l’ont interpellé. Plusieurs années plus tard, il a fait un DEC en graphisme. Son entreprise Avive est née en 2004, il y a treize ans. Il a travaillé depuis plusieurs années pour le Snow mission au Mont-Comi. Il a également fait des pochettes de disques pour Karim Ouellet dont “Fox” et “Karim et le loup”. Il a fait beaucoup de travail pour des restaurants. Il a aidé “Sushi Taxi”, un restaurant de sushis, à faire les visuels (manchons), il a travaillé aussi avec “La planque” en peignant les murs. Il a aussi fait plusieurs murales, des planches de skate et aussi des collections de chandails que vous pouvez retrouver au Roi ou sur sa boutique en ligne. Selon lui, son art a beaucoup évolué. Aujourd’hui il travaille les personnages et les animaux aux approches plus réalistes et moins naïves.
J’ai également eu la chance de lui poser quelques questions.
L’INNÉ-Dit: D’où vient le nom Avive?
Patrick Forchild: Cela vient d’une chanson de Bérurier Noir nommée “Vive le feu”, dans le refrain les paroles sont “Ah vive le feu”.
L’INNÉ-Dit: D’où viennent toutes vos inspirations?
Patrick Forchild: C’est dur à dire, beaucoup de choses m’inspirent, un peu de tout, des photos, de la musique, des sentiments. Je me laisse vraiment inspirer par mon quotidien.
L’INNÉ-Dit: Avez-vous un public cible et si oui quel est-il?
Patrick Forchild: Je cible beaucoup les gens qui sont interpellés par l’art, une clientèle ouverte à l’art. Même si moi je vieillis j’essaie de garder une clientèle jeune, de m’adapter, de rester à jour.
L’INNÉ-Dit: D’où vient votre passion pour le dessin?
Patrick Forchild: J’ai toujours dessiné, depuis mon plus jeune âge, mais c’est lors d’un voyage à Boston que les graffiti m'ont interpellé. C’est mon moyen de m’exprimer.
L’INNÉ-Dit: Vous est-il possible de vivre de cette passion au Québec?
Patrick Forchid: Oui, mais c’est sûr que ce n’est pas un milieu facile, on est appelés à faire différents trucs, c’est comme cela que j’y arrive, en touchant plusieurs médiums. Il faut seulement y croire et travailler fort.
L’INNÉ-Dit: Quel obstacle ou difficultés devez-vous surmonter?
Patrick Forchild: C’est de ne pas lâcher, de trouver la motivation de créer, même lorsque l’on a pas de contrat. J’ai de la chance car il n’y a pas d’obstacle que je n’ai pas surmonté.
L’INNÉ-Dit: Quel est le projet dont vous êtes le plus fier?
Patrick Forchild: Le manchon (emballage) avec “sushi taxi”, le premier travail que j’ai fait avec eux, qui représente bien mon travail personnel en répondant à une demande de quelqu'un d’autre dans la restauration. Je pense que c’est un bel exemple de ce dont je suis le plus fier.
L’INNÉ-Dit: Comment avez-vous su que c’était le métier que vous vouliez faire?
Patrick Forchild: En fait, j’ai fait mes études en graphisme et j’avais un intérêt pour cette création là, mais tout le côté tee-shirt ça a vraiment été du support de mon entourage. Ça n’a jamais été un plan de carrière, c’est quelque chose qui est arrivé comme ça et j’ai su continuer à travailler avec donc je pense que oui j’ai tout le temps su que je voulais faire de la création.
L’INNÉ-Dit: Quel conseil donneriez-vous à un jeune qui veut se lancer dans le domaine des arts?
Patrick Forchild: Il faut y croire fort, il faut travailler à 200%, ne pas lâcher et être attentif à tous les détails.
Merci pour cette rencontre inspirante.
Photos : Justine Marmen