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Mon échange en Espagne (partie 2)

Valérie Dollo, envoyée spéciale en Espagne, secondaire 4

12 décembre 2016

Aujourd’hui, l’école m’attend. Une demi journée qui déterminera mes trois prochains mois.

 

Le décalage horaire, les valises, la température étouffante et une nouvelle maison me font réaliser encore petit à petit le choix que j’ai fait. Heureusement, j’ai eu une excellente nuit de sommeil.

 

Je me prépare et je mets mes bons vieux Converses parce que je dois marcher entre quinze et vingt minutes pour me rendre au collège.*

 

Pour être honnête, ce n’était pas du tout ce à quoi je m’attendais.** C’est une petite école, un peu désuète aux couleurs peu attrayantes, mais il ne faut pas juger un livre par sa couverture. Alors, je laisse mes impressions s’envoler. En plus, une autre Québécoise fait l’échange dans le même collège que moi. Quelle chance! Elle a été présente tout au long de mon aventure.

 

Mon après-midi commence par une présentation en catalá, que je ne comprends aucunement pour le moment. Puis, suit la répartition des classes. Je suis séparée de ma nouvelle amie. Au final, je constate que c’est une bonne chose, car si on avait toujours été ensemble, je crois qu’on aurait eu plusieurs  observations (manquements).

 

Petite remarque culturelle: En Espagne, pour savoir quand tu dois commencer l’école, ils fonctionnent avec les années plutôt qu’avec le mois de naissance comme cela se fait au Québec. Donc, au début, les gens croyaient que j’avais doublé parce que je suis née en l’an 2000. Si je suivais le système scolaire d’Espagne, je serais en batxillerat 1. Il me resterait le 2 et puis j’irais déjà à l’université! (Je suis présentement en cuarto de la ESO, le cours juste avant.)

 

Bref, je me retrouve avec ma classe et ma tutrice, Ana, la professeure d’espagnol, ici appelée Castellano. On parle un peu, on fait les présentations et on me souhaite la bienvenue. J’ai le cerveau en bouilli et un marteau qui me frappe continuellement la tête tellement je me concentre pour comprendre.

 

Sans aucun doute, cette nuit-là, j’ai excessivement bien dormi. Les jours suivants se sont ressemblés, sauf que le mal de tête a, heureusement, progressivement diminué. Chaque jour, j’en découvrais un peu plus avec des yeux scintillants.

 

Tout de suite, je me suis sentie acceptée, aimée et la bienvenue dans mon pays d’accueil. Ce sont des professeurs attentionnés, drôles, compréhensifs qui m’ont accueillie (pour la plupart...) et des amis blagueurs et souriants qui m’ont incluse comme s’ils m’avaient toujours connue.

 

Je suis tombée en amour avec mon pays et ses attraits dès mes premiers moments passés là-bas.

 

Après la première ou la deuxième semaine, mes peurs ont disparu et c’est là que j’ai compris que j’allais passer les trois plus beaux mois de ma vie.

*C’est une école publique, mais ici l’école secondaire c’est “el colegio” ou “el instituto”.

 

** Une chose qui se passera tout au long de mon échange autant du côté positif que négatif. On se fait des attentes, mais la réalité n’est pas du tout la même.

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