Je cours, tentant de semer mes poursuivants.

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Alors que je les sens plus loin derrière moi, je m’enfonce dans la forêt et essaie de me frayer un chemin dans la dense végétation, espérant ainsi m’échapper. Puis, après quelques minutes de course acharnée, j’arrive devant une magnifique petite rivière ondulant au gré du vent. Émerveillée, je trempe mes doigts dans le liquide fluide si précieux de nos jours. Puis, sans avertissement, j’entre en transe et revois une partie de mon passé.

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C’était il y a cinq ans, dans le temps où tout allait bien. J’étais dans ma chambre et je m’amusais à faire danser quelques gouttes d’eau au-dessus de ma tête. Étant une élémentaliste contrôlant cette substance, j’étais, et je suis toujours, capable de produire cet étrange phénomène seulement par la pensée. Tout à coup, une secousse terrible a fait trembler notre maison. J’ai essayé de descendre au rez-de-chaussée, mais des bras m’ont attrapée par la taille et m’en ont empêché.

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Je prends une grande inspiration en me réveillant de mon état second.

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Maintenant, vous savez comment cette guerre a commencé. Les humains, apeurés pas les gens de mon espèce, ont essayé de nous attraper et, malheureusement, ils ont réussi. Ce ne fut pas tellement compliqué, ils n’ont eu qu’à éloigner les élémentalistes de leur élément et voilà, ils les ont enchaînés pour ensuite les emmener dans une base où ils les laissaient dépérir jusqu’à leur mort. Moi-même, j’y étais, mais je me suis échappée. Suite à cela, j’ai tenté de trouver refuge partout où je le pouvais mais, maintenant, je n’aurai plus à me cacher. Pas maintenant que je viens de découvrir une source d’eau. Je m’accroupis près de mon élément et tends le bras, m’attendant à voir l’eau être propulsée jusqu’à moi par un pouvoir invisible, mais rien. Pas même un minuscule mouvement. Je me relève, essayant en vain de comprendre pourquoi la substance liquide refuse de m’obéir. Je réfléchis et c’est seulement à ce moment-là que je comprends ce qui arrive. J’ai un blocage mental. Cela fait trop longtemps que je n’ai pas utilisé mes dons et maintenant, mon cerveau ne comprend pas l’action que je lui demande de faire. Je m’installe donc par terre, replie mes jambes sous moi, ferme mes yeux et tente de me visualiser contrôlant l’eau. Je médite encore quelques minutes, puis j’entends des pas derrière moi. Je me redresse lentement et me retourne pour faire face à mes poursuivants. Puis, sans crainte, je dis à mes anciens geôliers : « Vous avez fini de faire souffrir les membres de mon espèce. Maintenant, assumez vos actes et vos choix. Je m’appelle Kayla et je libérerai mes semblables. »

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Vulnérables, ils ne peuvent rien face à la vague de trois mètres que je leur envoie. Pour moi-même, j’ajoute ceci : « Élémentalistes du monde, préparez-vous, car je viens vous chercher. »