École secondaire de Rivière-du-Loup
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L'INNÉ-Dit
Le journal des jeunes
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Guatemala; une mère pour tous!
Lydia Barnabé-Roy
2 mai 2017
Le 25 mars, nous avons pris l’avion à Montréal pour nous rendre 4200 km plus loin, au Guatemala. Ce voyage humanitaire, dédié aux finissants du Programme d’éducation intermédiaire, a été tout simplement merveilleux. Certains étaient craintifs d’effectuer leur premier périple en avion, tandis que d’autres, rêveurs, imaginaient le parcours qui les attendait. Tous, nous n’avions d’yeux que pour notre destination. Puis, après une escale à Mexico, nous atterrissions au “Guat”. C’est à cet instant que nous avons réalisé que tout cela était bien réel.
À la sortie de l’aéroport, nous avons rencontré une personne formidable, Manon, notre guide. La joie était palpable lors des retrouvailles avec les professeurs accompagnateurs qui la côtoient depuis quelques années déjà; c’était très émouvant. Cette femme a tellement d’énergie qu’elle vous entraîne avec elle, c’est contagieux! Nous ne pensions pas que nous aurions affaire à une femme aussi extraordinaire. Nous avons appris à la connaître et je crois que nous l’adorons tous. En effet, elle donne tellement aux autres, s’occupe tellement des gens! Je crois que, grâce à tout son amour envers tous et chacun, elle a su rendre notre voyage plus magique. Manon a contribué à faire de ce voyage une réussite sur toute la ligne.
Chaque jour passé dans ce pays a été beau et enrichissant. Au début, nous avons visité la ville d’Antigua, la plus vieille ville de l’Amérique centrale. Nous avons pu visiter un musée de jade, un musée de chocolat et monter jusqu’à la croix qui surplombe la ville (400 marches pour s’y rendre). Nous avons marché toute la journée dans cette ville déclarée patrimoine mondial par l’UNESCO. Et, chanceux soit-on, nous avons eu l’opportunité de voir la procession. Ce rite religieux, dédié à Dieu, consiste à passer sur des tapis colorés, confectionnés par des familles guatémaltèques, avec de lourdes statues soulevées par des centaines de personnes. Ces structures représentent des scènes de la Bible. Les gens du Guatemala sont très croyants. Ils respectent leur religion et portent tout espoir en leur Dieu. C’est superbe à voir.
La seconde journée fut consacré au travail humanitaire. Nous étions séparés en trois groupes. Il y en avait un qui travaillait, un autre qui faisait son service-action et le dernier qui cuisinait un repas typique pour pouvoir le donner aux jeunes enfants sur l’heure du dîner. Chacun a pu contribuer à la joie de ces gens cette journée-là. Amuser les enfants, cuisiner et peinturer ont été les actions posées et appréciées de tous. Après cette journée, nous avons assisté à une cérémonie maya qui a été forte en émotions. La chaman a su nous toucher en plein coeur. En soirée, nous avons pu nous dégourdir en dansant sur des rythmes latins! Notre professeur nous a montré des pas de salsa et de bachata. C’était vraiment amusant!
Les deux jours suivants, c’était la maison! Nous étions en mode construction, comme des fourmis. Nous souhaitions donner une meilleure qualité de vie à un homme de 72 ans qui vit dans la misère. Nous avons démoli l’habitation désuète qu’il tenait à l’endroit prescrit et en une seule journée, nous avons fini de bâtir la petite maison de tôle. Devant cette pauvreté attristante, tout le groupe s’est sollicité pour contribuer et offrir au monsieur un nouveau matelas, le sien étant tout sale et rempli d’insectes. Nous avons terminé la petite cabane le deuxième jour avec le plancher de béton. Pendant cette tâche, d’autres se sont affairés à laver les vêtements sales du gentilhomme et plusieurs ont aidé les gens à récolter les champs et ont effectué des donations. Avant de partir, ça a été la pinata pour tous les enfants, qui étaients très enjoués! Ils étaient tellement beaux à voir, des étoiles remplissaient leurs petits yeux! Nous serions tous restés plus longtemps si nous l’avions pu!
Le jour suivant, c’était le moment tant attendu: la montée du volcan Pacaya. 2500 mètres d’altitude et nous y étions. Même si le temps était brumeux, nous avons tout de même pu vivre intensément cette expérience incroyable: soit en marchant sur de la lave de volcan ou en mangeant des guimauves cuites avec la source de celui-ci. Tout cela en entendant les majestueux grondements de ce phénomène naturel grandiose. C’était vraiment impressionnant! En plus, nous avons eu la chance de nous rafraîchir dans un parc aquatique alimenté en eau chaude par Pacaya lui-même. Ensuite, nous nous sommes dirigés vers notre dernière nuitée avec notre maman guatémaltèque...
Pendant 6 jours, nous avons habité chez une famille guatémaltèque. Nous avons pu échanger en espagnol et manger de bons repas préparés avec soin. Nos “mamans” s’occupaient très bien de nous.
Ensuite, nous avons eu l’occasion d’aller travailler dans un orphelinat. C’était triste! Il y avait beaucoup d’enfants. Là-bas, nous avons su que 80% d’entre eux étaient porteurs du VIH, malheureusement transmis par leur parents. Au moins, nous avons pu les aider en allant revigorer leur journée en peinturant leurs bâtiments et en leur faisant de la salade de fruits fraîche! Après, nous avons visité des ruines mayas très impressionnantes. On a pu en apprendre beaucoup sur l’histoire guatémaltèque.
Les derniers jours ont été consacrés à la visite du Guatemala! Nous avons fait du bateau sur le Lac Atitlan, une étendue d’eau magnifique d'où l’on peut voir trois volcans. Par cette voie maritime, nous pouvions nous rendre à nos deux destinations; Santiago et San Juan, un petit village indien et une peuplade maya où l’on a pu visiter les marchés. Après ces intéressantes visites, nous nous sommes rendus à la tyrolienne qui a été une activité tout simplement incroyable. C’était magnifique et tellement beau qu’on aurait pu retenter l’expérience à plusieurs reprises. Le lendemain, c’était notre dernière journée et nous avons visité le village de Chichicastenango.
Le Guatemala nous a tous appris à chacun et chacune, comme le ferait une maman avec son enfant. Elle nous a ouvert les yeux sur une autre réalité, nous a fait aider et aimer le faire. Nous aimerions tous y retourner demain matin. Nous avons pu réaliser que pour certaines choses, les démunis sont parfois les personnes les plus riches. C’est bizarre à dire, mais elles sont tellement authentiques et remplies de bonté, de vérité, elles n’ont aucune malice. Elles vous donnent tout ce qu’elles ont, alors qu’elles ont de la difficulté à vivre. Le Guatemala nous a ouvert les yeux, l’esprit à une autre réalité, une autre culture. En faisant cela, je crois qu’il est presque devenu notre maman.