Mon métier, ma passion:

Entrevue avec M. Alexandre April

Émy Bélanger et Sara- Maude Dolbec-Boucher, groupe 10

17 janvier 2018

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Nous, Émy Bélanger et Sara-Maude Dolbec-Boucher, journalistes de l’Inné-Dit, avons réalisé une entrevue avec monsieur Alexandre April afin de vous permettre de mieux connaître cet enseignant d’arts plastiques, passionné de satire et de dessin.

 

INNÉ-Dit: Depuis quand avez-vous commencé à dessiner?

Monsieur Alexandre A.: Depuis que je suis tout petit. Ma mère est une artiste, j’ai donc été exposé très tôt à la peinture et au dessin.

 

INNÉ-Dit: Pourquoi avez-vous commencé à dessiner?

Monsieur Alexandre A.: Pour illustrer les histoires qui se bousculaient dans ma tête, représenter les bêtes qui me fascinaient, inventer des monstres et me moquer des adultes.

 

INNÉ-Dit:  Où dessinez-vous?

Monsieur Alexandre A.: Partout, sur le moindre bout de papier, dans les salles d’attente, pendant les réunions. Je traîne toujours un carnet avec moi. Aujourd’hui, je publie dans un journal aux idées bien tranchées, je réponds à des commandes. Exemples: des affiches, des illustrations, des couvertures de livres, de vignettes, etc.

 

INNÉ-Dit: Comment avez-vous appris à dessiner ?

Monsieur Alexandre A.: En observant et en imitant. Plusieurs illustrateurs m’ont influencé.

 

INNÉ-Dit: Pourquoi aimez-vous dessiner ?

Monsieur Alexandre April A.: Cela me permet de canaliser mes émotions, de me défouler et de rigoler. Le plaisir de partager me motive également.

 

INNÉ-Dit:  Quel est votre style de dessin ?

Monsieur Alexandre A. : Je peux reproduire et imiter plusieurs genres. J’affectionne le trait nerveux. J’essaie de me retenir afin de ne pas trop peaufiner. Je dessine “PUNK”!

 

INNÉ-Dit:  D’où vient votre inspiration ?

Monsieur Alexandre A. : En ce moment, elle vient de l’actualité. Généralement, au départ, il y a l’indignation et la colère, puis je tente de transformer cela en quelque chose de drôle, souvent de l’humour noir, de la satire. J’affectionne le “second degré”.

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INNÉ-Dit: Qu’est-ce que vous aimez le plus quand vous dessinez?

Monsieur Alexandre A.: Me faire rire, faire rigoler mes amis. Faire réfléchir aussi. Donner envie aux autres de se lancer dans cet art.

 

INNÉ-Dit:  Pour vous, les arts, est-ce une passion ou un métier?

Monsieur Alexandre A.: Quand on prend des commandes, il faut parfois se pincer le nez. Ce que j’aime, c’est la liberté et c’est difficile de gagner sa vie en produisant des oeuvres personnelles.

 

INNÉ-Dit:  Quelles personnes  vous ont influencé dans vos dessins?

Monsieur Alexandre A.: J’affectionne le style pamphlétaire du cinéaste Pierre Falardeau, l’humour de Charb, le souci du détail de Franquin, le mouvement et l’audace de Reiser. Bien entendu, je sais que tous les publics n’y sont pas perméables. Hors de la critique sociale, le dessin animalier, réaliste ou simple, m’amuse beaucoup. J’admire le talent de vulgarisateur de Goldstyn qui m’a beaucoup influencé quand j’étais petit.

 

INNÉ-Dit: En dehors du métier d’artiste, avez-vous un autre métier?

Monsieur Alexandre A: Étant biologiste, j’aime marier mes connaissances au dessin pour faire passer des sujets complexes.